Un, deux… toit! Op. 75
- Percussions (voir instrumentarium ci-dessous)
- Accordéon (chromatique)
- 2 violons
- Alto
- Violoncelle
- Contrebasse
- Chœur d’enfants (majoritairement S1/S2/A, division maximum : S1/S2/A1/A2)
- 4 enfants solistes
Instrumentarium percussions :
- 2 Timbales (25’’ et 28’’)
- Vibraphone
- Tam-tam (grand)
- Cymbale suspendue
- 3 wood-blocks
- Crécelle
- Tambour de basque
- Triangle
- Caisse claire
- Djembé
L’envie de composer une œuvre dramatique entière pour les Marmousets est née lorsque je travaillais sur trois compositions pour le 75ème anniversaire du même chœur en 2011. J’avais été très enthousiasmé et touché de travailler avec les enfants, une expérience que je me réjouissais de renouveler dès que j’en aurais la possibilité. Cette dernière s’est présentée dans le cadre du 80ème anniversaire, avec pour ma part le souhait d’écrire une forme d’opéra pour chœur d’enfants, avec un texte original, ne traitant pas de sujets locaux pour permettre une large portée. En s’inspirant de l’esprit et de la démarche du « Petit ramoneur », opéra pour enfants de Benjamin Britten, et en développant ma propre conception d’un chœur d’enfants accompagné d’un quintette à cordes, d’un accordéon et d’un percussioniste, l’opéra-spectacle « Un, deux… toit ! », s’est dessiné grâce à une intense collaboration entre les auteures du texte, les responsables de l’école de cirque « Cirque-en-Ciel », les chef(fe)s et moi-même.
Ce n’est donc pas un véritable opéra à proprement parlé, puisqu’il ne s’agit pas de la relation classique librettiste-compositeur où la mise en scène et le contenu des scènes-tableaux suivent les indications et impulsions de la musique seule. Depuis les premières lignes du texte, les points de vue de toutes les formes artistiques ont apporté leur contribution, leurs idées et leurs ressentis, afin de créer une sorte de forme dramatique assez novatrice à cheval entre une trame opératique classique et la contemplation offerte par les tableaux des numéros de cirque. Les ambiances musicales ont ainsi influencé les déroulements des chansons et numéros, comme ceux-ci ont cadré l’approche musicale par un savoir-faire qui m’était alors jusque là assez inconnu (tempo déterminé par la discipline de cirque, emploi de boucles pour une meilleure souplesse, coupures et rajouts, transitions…).
Il est ainsi intéressant de comparer ce genre d’approche avec un esprit contemporain. Nombre de compositeurs de musique contemporaine d’après-guerre doivent parfois « se faire violence » afin de céder aux nécessités de la scène, sans comprendre qu’en réalité celles-ci peuvent avoir un effet bénéfique sur le perfectionnement de leur métier. Cette notion se dévoile d’autant plus lorsqu’un compositeur travaille avec des enfants, où le « naturel tonal » véhiculé dans la musique dite actuelle côtoit l’état d’esprit « sans préjugé ». Dès lors, les enfants interprètent la musique spontanément sans vraiment se demander si les moyens sont évidents ou spéciaux, à leur portée ou pas… ils la chantent ! Et pour un compositeur sensible à cette spontanéité, que demander de plus…
Années de composition: 2015-2016
Durée (minutes):
80