Hommage à Nicolaï Schlup op. 91
Chœur mixte SATB a cappella (max. divisi ad libitum : SATBBB)
Le triptyque écrit sous le nom d’ « Hommage à Nicolaï Schlup » est une petite suite chorale constituée de trois pièces, « Les pissenlits », « La brume » et « Le présent ». L’auteur des textes, Stéphane Blok, voulait ainsi rendre hommage à la mémoire d’un de ses plus proches collaborateurs en terme de musique chorale à destination des chœurs mixtes amateurs romands, le compositeur Nicolaï Schlup, disparu subitement en 2016.
Même si personnellement je n’ai jamais connu Nicolaï (tout au plus nous sommes nous croisés une fois dans un après-concert à Morges), je ressenti de suite les atmosphères, les intentions et les couleurs que Stéphane voulait donner à ces trois pièces qui, à la base, sont une commande du chœur mixte « La Récréation » de Morges (VD, CH) placé alors sous la direction d’Alain Devallonné.
« Les pissenlits » est une sorte de « Tourdion » moderne où chaque voix est contrapuntiquement indépendante. A l’instar de la célèbre pièce de la Renaissance, chaque voix peut ainsi rentrer dans l’ordre souhaité, puis la partie principale peut se tourner en boucle à souhait jusqu’à s’arrêter au point d’orgue menant à une coda tout en retenue, dans le souvenir d’un proche disparu. Stéphane et moi recommandons la forme suivante : S, puis SA, puis SAT, puis SATB autant de fois que nécessaire, puis coda.
« La brume » fait partie des textes qui ont été originellement mis en chantier pour la Fête des Vignerons 2019, en référence à l’univers de Charles-Ferdinand Ramuz qui, aux yeux des auteurs romands, paraissait devoir figurer parmi les nouveaux « incontournables » de la Fête. N’ayant finalement pas trouvé sa place dans le spectacle, Stéphane retravaille le texte jusqu’à la présente version, à mi-chemin entre rêve et réalité, ambiguïté dont la musique s’inspire pour le ressenti tonal mouvant et changeant.
« Le présent » représente les étapes de deuil du refus, de la colère et du déni, n’ayant d’autre choix que de mener à l’acceptation de la perte de l’être aimé. Cette forme de danse macabre (se rapprochant de la transe) en 10/8 souligne cette tension tout en ayant un sentiment de joie en arrière-fond, soulignant l’espoir retrouvé et l’acceptation que la mort fait partie du cycle naturel de la vie.
Année de composition: 2020
Durée (minutes):
14